2.10  Gestion des risques : les réponses

D’autres leviers sont utilisés comme réponses à la gestion des risques. Ils sont d’abord en direction des jeunes par la mise en place de séjours de rupture (69.5%) ; de séjours de mise au vert (59.3%). En direction des professionnels, la formation interne/externe est privilégiée, alors que les RBPP peinent à s’instaurer.

Question : Dans la prévention et la gestion des risques propres aux jeunes « en situation d’incasabilité », votre service utilise :

Sur le plan cindynique, l’axiome de la conventionalité interroge la mesure du risque sur la base des deux principales dimensions, gravité et probabilité, mais il intègre le caractère conventionnel entre les acteurs. Ainsi, mesurer un risque, c’est une affaire de négociation, de convention. Par exemple, un séjour de rupture engendre un coût et sa validation repose effectivement sur un consensus ou, au contraire, un dissensus entre l’autorité de tarification et le prescripteur. Au-delà de l’aspect financier, une divergence peut ressortir sur les limites d’une entrée par la gravité et probabilité selon l’évaluation du risque par les acteurs concernés.

AXIOME = Conventionalité

2.11     Situations complexes : les besoins

Dans ces réponses, nous retrouvons le consensus existant sur la nécessité d’une meilleure coordination des acteurs des différents champs d’intervention (42%) et la création de dispositifs adaptés/innovants (44%) en direction des adolescents en situation dite « complexe ». Cette opposition de point de vue peut se regrouper, a priori, en exécutant les deux solutions. Elles s’exemptent néanmoins toutes deux de définir le contenu de ces modalités, notamment celles de la place accordée à la pensée du risque. Qu’il s’agisse de nouveaux services ou une coordination des réseaux, l’objectif reste celui de freiner, modérer, maîtriser, les enchainements de logique d’évènements qui convergent au danger.

Question : Selon vous, les réponses pour accompagner ces situations dites complexes reposent en priorité sur un besoin :

Alors que largement plébiscitée dans les réponses du questionnaire mentionné en amont, la formation des professionnels comme levier ne représente plus qu’une part discrète (7%), tout comme la compréhension des éléments déclencheurs des risques. En outre, nous percevons distinctement que les ressources se trouvent à l’extérieur, dans le traitement des évènements indésirables.

Sur le plan cindynique, c’est l’axiome de la crise caractéristique d’une désorganisation des réseaux. La crise peut être entendue comme une urgence, mais celle qui perdure m’intéresse plus spécifiquement. Le remède, pour répondre à ces situations dangereuses qui désorganisent les institutions, semble se trouver dans de nouveaux dispositifs. Coordination des acteurs ou dispositifs innovants, sur quelle base ? Quelle approche ? À partir de quels besoins ? Sur quels principes ? Et quel socle, pour œuvrer dans ce sens ?

Il faut souligner que seulement 7% des sondés sont sensibles à une meilleure connaissance des éléments déclencheurs des risques. Se pose ainsi, la problématique de la gestion du risque et de la crise.

AXIOME = Crise