Définition de la compétence 1

Très souvent employé, le mot compétence peut être utilisé improprement, jusqu’à parler d’impropriété lorsqu’il est utilisé dans un contexte inhabituel. Il est devenu conventionnel que ce simple terme puisse à lui seul, rendre compte de l’ensemble de notre pensée. A y regarder de plus près, la compétence s’asservit au contraire d’étymologie et de définitions la rendant complexe et multiforme.

Etymologie Champ sémantique : compéter – compétent –compétence sont des mots de la même famille, ayant comme racine (competere) : compétiteur, compétition, compétitif, compétitivité qui signifient de manière large « se rencontrer au même point ». Cette même racine a donné lieu aux mots : compéter, compétent, compétence, c’est-à-dire « être en état convenable ». Sur le premier intitulé la notion de performance est sous-entendue. La seconde entrée par le mot compétence est centrée sur l’idée du « juste rapport » (competentia), ce qui le distingue des autres mots de la même famille, centrés sur l’idée de rivalité, de concurrence (competitio, competitor).
« Autrement dit, l’unité de sens « compéter-compétent-compétence) montre que la compétence ne se caractérise pas par l’atteinte d’un objectif fixé d’avance, en obtenant les meilleurs résultats possibles ; ce qui le caractérise, c’est la pertinence, plus précisément le fait de convenir exactement à l’objet dont il s’agit. La compétence s’entend ici au sens général de ce qui est convenable, approprié ». (Sébastien Roos)
L’auteur précise aussi que le terme « compétence » emprunté au latin juridique « competens », se rapproche de « convenir à », c’est-à-dire l’aptitude reconnue légalement à une autorité de faire un acte dans des conditions déterminées. Ce « pouvoir d’agir », repose sur la capacité de disposer des moyens comme des pouvoirs qui permettent d’agir.

Définitions Selon la Commission Nationale des Certifications Professionnelles (CNCP), « une compétence se traduit par une capacité à combiner un ensemble de savoirs, savoir-faire et savoir-être en vue de réaliser une tâche ou une activité ». Elle a toujours une finalité professionnelle. Le résultat de sa mise en œuvre est évaluable dans un contexte donné (compte tenu de l’autonomie, des ressources à disposition…).

Cette définition restreint la compétence à la seule finalité professionnelle, or les apprentissages fondamentaux, autrement nommés compétences génériques, fondamentales ou compétences-clés ont des finalités élargies à la sphère privée. Elles sont par essence aisément transférables.
Selon Marc Roumainville, professeur à l’université de Namur, « une compétence est un ensemble intégré et fonctionnel de savoirs, savoir-faire, savoir-être et savoir-devenir, qui permettront face à une catégorie de situations, de s’adapter, de résoudre des problèmes et de réaliser des projets ». La notion de compétence évolue et s’enrichit. Si l’idée constante réside dans la capacité à mobiliser efficacement les ressources internes et externes dans le but d’agir efficacement face à une famille de situations pour apporter une réponse, la notion intègre celle de l’adaptation.

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